vendredi 14 octobre 2016

Le sel de nos larmes de Ruta Sepetys

 Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées. Chacun né dans un pays différent. Chacun traqué et hanté par sa propre guerre. Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte de la mer Baltique devant l'avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes... Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhelm Gustloff, un énorme navire promesse de liberté...Ruta Sepetys révèle la plus grande tragédie de l'histoire maritime, qui a fait six fois plus de victimes que le Titanic. Cette catastrophe méconnue lui inspire une vibrante histoire d'amour, de courage et d'amitié.Lumineux, captivant et bouleversant d'humanité.


Je ne sais pas comment je vais m’y prendre pour rendre justice à ce roman, tellement le coup de cœur fut immense. C’est un bon pavé mais je n’ai pas réussi à le lâcher. Il n’a fait que quelques heures. C’est en flânant dans la médiathèque de ma ville que je suis tombée sur la couverture. Sombre, énigmatique … Et ce titre !! J’avais décidé de le lire bien avant  de jeter un œil à la quatrième de couverture. Et puis étant donné que j’aime lire tout ce qui touche à cette période de l’Histoire,  je me suis empressée de l’emprunter et de me jeter dessus à la maison.
L’auteur parvient à nous captiver grâce à des chapitres courts avec des changements constants de point de vue. Le vocabulaire employé est simple, non édulcoré. Elle emploie des mots durs, crus pour exprimer les sentiments de ses personnages et ça vous prend aux tripes. De prime abord rien n’est joyeux dans ce roman. Il fait froid, c’est la guerre, la famine et la mort sont omniprésentes et pourtant, au fur et à mesure, l’auteur laisse apercevoir une lueur d’espoir, de bonheur. Elle nous montre que même dans les pires moments, l’amour et l’amitié peuvent tout changer.
On en arrive là en apprenant à connaître chacun des personnages. Ils sont quatre à donner leur point de vue mais on suit le quotidien de bien plus de personnes en réalité. Tous ont leur passé, leurs secrets et une forte envie de vivre.  J’ai particulièrement adoré Joana, la très jeune infirmière qui se donne à corps perdu pour aider ses amis. Florian, le jeune Allemand qui hait ce qu’est devenu son pays est lui aussi très attachant. Emilia quant à elle n’a que quinze ans et son enfance s’est arrêtée lorsqu’elle avait neuf ans. Toutes ces vies ont été arrachées à leur routine, à leur famille et malgré tout, elles se battent pour la liberté. Enfin, et je pense que ce personnage contribue à faire de ce roman ce qu’il est, nous avons Alfred. Convaincu qu’Hitler est le grand sauveur, il représente tous ces jeunes allemands qui, enrôlés ont vu en ce nazi le père de l’Allemagne. Quand l’auteur lui donne la parole, on sent à quel point son libre arbitre a été anéanti, à quel point il est détruit lui aussi.
Mon cœur s’est serré à de nombreuses reprises. Car au milieu de ce chaos que nous décrit l’auteur, c’est le triomphe de l’amour qui a sa place. C’est une belle leçon d’humanité que nous avons là. L’ Etre humain est capable du pire mais il est aussi capable du meilleur. C’est un combat permanant dans ce roman. Je vous conseille de le lire, de vous plonger dans cette histoire, de tout oublier et de savourer. Vous allez vous prendre des claques, mais également des bouffées d’amour.   



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