Je ne sais pas comment je vais m’y prendre pour rendre
justice à ce roman, tellement le coup de cœur fut immense. C’est un bon pavé
mais je n’ai pas réussi à le lâcher. Il n’a fait que quelques heures. C’est en flânant
dans la médiathèque de ma ville que je suis tombée sur la couverture. Sombre,
énigmatique … Et ce titre !! J’avais décidé de le lire bien avant de jeter un œil à la quatrième de couverture.
Et puis étant donné que j’aime lire tout ce qui touche à cette période de l’Histoire,
je me suis empressée de l’emprunter et
de me jeter dessus à la maison.
L’auteur parvient à nous captiver grâce à des chapitres
courts avec des changements constants de point de vue. Le vocabulaire employé
est simple, non édulcoré. Elle emploie des mots durs, crus pour exprimer les
sentiments de ses personnages et ça vous prend aux tripes. De prime abord rien
n’est joyeux dans ce roman. Il fait froid, c’est la guerre, la famine et la
mort sont omniprésentes et pourtant, au fur et à mesure, l’auteur laisse
apercevoir une lueur d’espoir, de bonheur. Elle nous montre que même dans les
pires moments, l’amour et l’amitié peuvent tout changer.
On en arrive là en apprenant à connaître chacun des
personnages. Ils sont quatre à donner leur point de vue mais on suit le
quotidien de bien plus de personnes en réalité. Tous ont leur passé, leurs secrets
et une forte envie de vivre. J’ai
particulièrement adoré Joana, la très jeune infirmière qui se donne à corps perdu
pour aider ses amis. Florian, le jeune Allemand qui hait ce qu’est devenu son
pays est lui aussi très attachant. Emilia quant à elle n’a que quinze ans et
son enfance s’est arrêtée lorsqu’elle avait neuf ans. Toutes ces vies ont été
arrachées à leur routine, à leur famille et malgré tout, elles se battent pour
la liberté. Enfin, et je pense que ce personnage contribue à faire de ce roman
ce qu’il est, nous avons Alfred. Convaincu qu’Hitler est le grand sauveur, il
représente tous ces jeunes allemands qui, enrôlés ont vu en ce nazi le père de
l’Allemagne. Quand l’auteur lui donne la parole, on sent à quel point son libre
arbitre a été anéanti, à quel point il est détruit lui aussi.
Mon cœur s’est serré à de nombreuses reprises. Car au milieu
de ce chaos que nous décrit l’auteur, c’est le triomphe de l’amour qui a sa
place. C’est une belle leçon d’humanité que nous avons là. L’ Etre humain est capable
du pire mais il est aussi capable du meilleur. C’est un combat permanant dans
ce roman. Je vous conseille de le lire, de vous plonger dans cette histoire, de
tout oublier et de savourer. Vous allez vous prendre des claques, mais
également des bouffées d’amour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire